Projet 2025-2026 : sous le regard des arbres

La motivation de ce projet est d’opérer une inversion du regard que nous portons sur la Forêt et le matériau Bois. A travers l’exposition d’Œillarbres découpés dans des troncs et des planches trouvés dans nos scieries, les arbres deviennent notre public. Nous ne visitons pas une exposition soumise à notre regard subjectif, ce sont les œuvres qui nous regardent objectivement.

En devenant des sujets esthétiques mis en valeur par l’artiste, ce sont eux désormais qui nous observent et nous interpellent, nous séduisent par leur beauté et nous interrogent avec leur fragilité. Ils nous remettent à notre place qui n’est pas au centre, mais concomitante à leur existence au sein de l’ensemble du vivant dans toute sa diversité qui permet la Vie sur Terre.

Ils nous intiment l’ordre et nous rappellent l’urgence de les respecter comme de vieux êtres sages qui ont mis des dizaines ou des centaines d’années à s’épanouir. Il est vraiment temps qu’ils s’insurgent contre leur saccage.

Le sauvage n’est pas le bois où l’on se perd à la tombée de la nuit ; il est celui ou celle qui utilise le bois comme un simple matériau à exploiter sans reconnaître son caractère sacré dans la chaîne du vivant et la beauté du monde. Les sauvages, ce sont nous que les Œillarbres ahuris regardent : nos sociétés humaines déboussolées.

Sans défense et sans haine, ils constatent notre naufrage en tant que civilisation soi-disant évoluée. Ils ne cessent de nous interroger sur le sort que nous leur réservons dans le monde moderne.

En Amazonie comme partout ailleurs, la déforestation s’accélère : cette folie des temps présents de surexploitation qui précipite l’effondrement de la biodiversité et rend prégnante la 6ème extinction.

Il nous faut regarder et comprendre le message des Œillarbres comme des parangons de notre survie…

Trois modes d’exposition du projet sont envisagés :

  1. En forêt, dans un parc ou jardin remarquable : Dispersion de centaines d’Œillarbres à découvrir au cours d’une promenade ou un regroupement de ceux-ci de telle façon que le visiteur se retrouve immergé dans un atrium végétal peuplé de regards des arbres.
  2. En intérieur :’Exposition d’une centaine d’Œillarbres au naturel, finement poncés et traités naturellement.
  3. En extérieur dans l’espace public : Impression de photos des Œillarbres les plus frappantes. Exposition d’une vingtaine de panneaux de grande dimension

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